L'adoption des cryptos
Les grandes tendances 2025
Les Etats Unis, leader incontesté
L'activité cryptographique aux États-Unis a bondi d'environ 50 % entre janvier et juillet 2025 par rapport à la même période en 2024, consolidant ainsi son statut de plus grand marché crypto mondial en termes absolus, mesuré en volume de transactions.
L'émergence de l'Asie du Sud
L'Asie du Sud a connu une accélération de l'adoption des cryptos, devenant la région où l'adoption des cryptos a connu la croissance la plus rapide en 2025. Entre janvier et juillet 2025, l'Inde, le Pakistan, et les Philippines se sont classés en tête des pays ayant le plus adopté les cryptos à l'échelle mondiale aux côtés des Etats Unis et du Brésil.
L'adoption accélérée des stablecoins
Les stablecoins représentent désormais 30 % du volume total des transactions cryptographiques sur la blockchain, enregistrant leur volume annuel le plus élevé à ce jour avec plus de 4 000 milliards de dollars pour l'année jusqu'à présent (soit une augmentation de 83 % par rapport à la même période en 2024).
Hausse du rendement des obligations japonaises
Quelles conséquences ?
De quoi s'agit-il ?
Les rendements des obligations d’État japonaises atteignent leurs niveaux les plus élevés depuis des décennies. Selon MarketWatch, le rendement du bon du Trésor japonais à 10 ans a atteint 1,86 % lundi, son plus haut niveau depuis avril 2008. Au cours des douze derniers mois, les rendements des obligations japonaises à 10 ans ont quasiment doublé. Les obligations à deux ans ont, elles aussi, franchi le seuil de 1 % pour la première fois depuis 2008.
Quel problème cela pose-t-il ?
Le Japon évolue depuis des décennies dans un environnement de taux d’intérêt extrêmement bas et un marché obligataire remarquablement stable. Ce contexte a incité les investisseurs institutionnels du monde entier à emprunter du yen à très faible coût pour acquérir des actifs plus rémunérateurs et plus risqués (le « Yen Carry Trade »). Ainsi, les institutions japonaises détiennent environ 1 100 milliards de dollars de titres du Trésor américain. Or cette hausse des taux peut changer la donne et entraîner une décollecte sur les T bonds.
Le pire moment pour les Etats Unis
Le timing est particulièrement mauvais pour les États-Unis. Ce retournement intervient alors que la Réserve fédérale met fin à sa politique de resserrement quantitatif, au moment même où le Trésor américain doit émettre un volume record de dette pour financer un déficit de 1 800 milliards de dollars. Le phénomène est également potentiellement défavorable aux actifs dits risqués, vers lesquels se portent massivement les excès de liquidité.
Stablecoin Euro
La BNP rejoint le consortium bancaire européen
De quoi s'agit-il ?
BNP Paribas rejoint le consortium bancaire européen, qui comprend ING, UniCredit et DekaBank, pour lancer un stablecoin en euro au deuxième semestre 2026. Avec BNP Paribas, le consortium annoncé en septembre est désormais composé de 10 banques européennes, dont ING, Dekabank, UniCredit, Raiffeisen et Caixa.
Quel objectif ?
Il s'agit de créer une infrastructure au niveau européen et surtout d'atteindre une taille suffisante pour peser face aux banques américaines, jusque là bien placées pour faire perdurer la domination sans partage du dollar américain sur le marché des stablecoins.
Qu'est-ce que ça change ?
BNP Paribas avait d’abord été approché pour rejoindre le consortium mais n’a pas avancé au début préférant rejoindre une initiative plus internationale impliquant des institutions telles que Santander, Citi et Bank of America. Le revirement de la plus grande banque d'Europe est une avancée majeure pour le développement des stablecoins euros. Cela rend également encore plus inutile le développement d'un euro numérique de détail que la BCE continue pourtant à porter.
Stablecoins
L'analyse du FMI
Les avantages
Dans une récente publication consultable sur le site de l'institution, le FMI livre une analyse assez complète de l'écosystème des stablecoins. Le rapport confirme qu'ils pourraient accroître l'efficacité des paiements, en particulier des transactions transfrontalières, notamment en réduisant les coûts et en améliorant la rapidité des transferts de fonds, et élargir l'accès à la finance numérique grâce à une concurrence accrue.
Un rappel des risques
Le FMI se fait l'écho des risques précédemment relevés par d'autres institutions. En premier lieu, le risque de "bank run" qui pourrait déclencher des ventes précipitées des actifs de réserve sous-jacents, ce qui serait susceptible de nuire au fonctionnement du marché. Est également pointé le risque de substitution monétaire par l'accroissement de la volatilité des flux de capitaux (possibilité de contourner les contrôles des capitaux) et la fragmentation des systèmes de paiement, à moins que l'interopérabilité ne soit assurée.
Un propos finalement très nuancé
Le FMI relativise cependant l'importance du risque systémique en rappelant que la règlementation reste tout à fait en mesure de le réduire de manière substantielle. Si la nature transfrontalière des stablecoins ajoute à la complexité pour les régulateurs, l'institution croit en l'efficacité d'une coopération au niveau internationale et reste finalement très mesurée quant à une éventuelle déstabilisation du système financier.
Transmission des patrimoines
Les CGP et Family Offices doivent s'y préparer
Le plus grand transfert de valeur de l'histoire
On estime que la période 2025-2050 va correspondre à la transmission de plus de 2.000 milliards de dollars de patrimoine à la faveur du passage de relais entre les baby boomers et leurs héritiers. Contrairement aux idées reçues, le saut d'une génération n'est pas l'hypothèse la plus probable, principalement pour des raisons fiscales.
Une opportunité pour les conseillers
Or, si l'âge moyen de l'héritage reste élevé (entre 51 et 55 ans), selon différentes enquêtes américaines récentes (Cerrulli, Think advisor, Financial Planning) entre 70 et 80% des héritiers ne resteront pas avec le conseiller de leurs parents. Si les comportements sont similaires de ce côté-ci de l'Atlantique, les années qui viennent vont, à l'évidence, rebattre les cartes ce qui peut représenter soit une opportunité soit un danger pour les conseillers.
Une occasion de se repositionner ?
Selon une récente étude du Crédit Agricole, un héritier sur trois déclare se sentir "dépassé" par la gestion de son héritage et moins de 20 % savent comment gérer efficacement un patrimoine financier à l’héritage. Pour rappel, l’héritage représente désormais plus de 60 % du patrimoine des Français, contre 35 % il y a 30 ans. Le moment est sans doute venu de mettre en avant la dimension de conseil dans sa relation avec ses clients et commencer à se défaire du modèle finissant des rétrocessions.

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