La DAC 8

Mode d'emploi

De quoi s'agit-il ?

La DAC 8 est une directive de l'Union européenne issue du modèle CARF (Crypto-Asset Reporting Framework) de l'OCDE. En France, cette directive a été transposée en février dernier et elle entrera en vigueur au 1er janvier 2026 (obligation de diligence des prestataires sur cryptoactifs, collecte des transactions à déclarer) pour une première déclaration en 2027.


Et concrètement ?

Tous les prestataires, agréés ou non, devront faire remonter à l'administration fiscale toutes les transactions de leurs clients par type de cryptoactifs et par type de transactions. Au sein de l'UE, la coopération fiscale sera maximale et l'échange automatique d'informations sera très vite en place. À terme, la commission vise à créer une base de données européenne des transactions crypto des résidents fiscaux européens.


Quel objectif ?

Il s'agit, avant tout, de permettre la détection des faits générateurs d'imposition et d'une sous-déclaration, voire une absence de déclaration. Les adresses publiques de dépôt ou de retrait ne remonteront pas automatiquement, mais l'Administration, au cas par cas, pourra évidemment en exiger la communication. Bref, c'est la fin de l'impunité fiscale et les début des problèmes pour bon nombre d'épargnants qui découvriront à cette occasion que le calcul de la plus value leur incombe car leur prestataire ne sera pas en mesure de leur fournir d'IFU, faute d'avoir la certitude de gérer l'intégralité des cryptoactifs de leur client (conditions sine qua non au calcul de celle-ci).


Le PER

Une fausse bonne idée ?

La méfiance des épargnants

Une étude de l'UMR parue fin octobre le confirme : 84% des futurs retraités jugent indispensable d'avoir recours à l'épargne retraite pour compléter leurs revenus face à l'évolution défavorable du système par répartition. Pour autant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la dernière enquête de l'AG2R révèle que le recours au PER est en repli par rapport à l'année précédente derrière l'assurance vie, l'immobilier locatif et.. le livret A ! Ce produit "à tunnel d'investissement" semble peiner à convaincre. Pas assez liquide malgré les exemptions (notamment en cas d'acquisition de la la résidence principale) ?


Fiscalement avantageux ?

Les partisans du dispositif mettent en avant l'avantage du levier fiscal qu'il permet. Mais l'équité de cette disposition est questionnée tant elle profite surtout aux foyers dont le taux marginal d'imposition est élevé. Le récent rapport de la Cour des Comptes est fort disert sur le sujet. Par ailleurs, les exemptions fiscales acquises en phase d'épargne sont neutralisées à l'extinction du plan, quel que soit le mode de sortie envisagé. De quoi en faire réfléchir plus d'un avant de geler son épargne sur une si longue durée.


Des performances aléatoires ?

Enfin, et peut-être surtout, les performances peuvent varier considérablement en fonction des gestionnaires. Une étude publiée fin septembre par GVfM révèle ainsi que, pour une gestion profilée équilibrée sur 30 ans, le delta de performance (en extrapolant les données de 2024) peut varier dans un rapport de 1 à 4,32. On passera sous silence la cascade de frais car ce type de produits n'en a malheureusement pas l'apanage... pour conclure que si le véhicule a, certes, des avantages, les épargnants les plus riches et les mieux conseillés en tireront nettement plus d'avantages que les autres.


Les CGP et les jeunes

De la crypto sinon rien !

Un tiers des jeunes investisseurs fuient les conseillers sans crypto

Selon les données d'une récente enquête menée par Zerohash auprès de 500 investisseurs américains âgés de 18 à 40 ans, 35 % d’entre eux ont retiré leurs fonds de cabinets de gestion de patrimoine qui ne leur donnaient pas accès aux cryptoactifs. Les membres du panel affichaient des revenus annuels compris entre 100 000 $ et 1 million $. Et parmi ceux qui ont rompu avec leur conseiller, plus de la moitié ont déplacé entre 250 000 $ et 1 million $ d’actifs.


Une tendance encore plus marquée chez les plus aisés

Cette désaffection touche en particulier les tranches les plus aisées. Ainsi, les plus nombreux à avoir quitté leurs conseillers déclaraient des revenus supérieurs à 500 000 $. Ces clients ne sont pas seulement à la recherche de performance, ils souhaitent également un accompagnement qui reflète leur vision du marché en accordant une place pleine et entière aux cryptoactifs. Zerohash précise dans son enquête que 84 % des personnes interrogées prévoient d’augmenter leurs positions en cryptoactif dans l’année à venir, dont près de la moitié de manière significative.


Anticiper avant de subir ?

Cette enquête se doit être relativisée, d'une part, du fait du faible nombre de personnes interrogées, mais surtout parce que les investisseurs français n'en sont pas (encore ?) au même niveau d'adoption que les jeunes américains. Pour autant, il serait sans doute imprudent de balayer d'un revers de main ses conclusions : la pyramide des âges ne laisse aucun doute sur le fait qu'un transfert générationnel d'actifs est à l'oeuvre et elle ne fera que s'accentuer dans les prochaines années. Ne pas croire au potentiel des cryptoactifs est une opinion, ne pas en proposer va devenir une faute.


Ethereum

Bilan du trimestre écoulé

En attendant la prochaine mise à jour

La mise à jour Fusaka, prévue début décembre 2025, doit considérablement améliorer le réseau. Elle va réduire la quantité de données que les nœuds doivent stocker, permettant aux Layers 2 d’augmenter fortement leur capacité tout en baissant les coûts. Fusaka introduit également un ajustement dynamique des blobs et davantage de transactions par bloc, rapprochant l’expérience utilisateur des standards du paiement traditionnel.


Essor des ETF spot et l'adoption institutionnelle

Les ETF spot Ethereum ont attiré près de 10 milliards de dollars sur les 3 derniers mois, dépassant ceux du Bitcoin. En parallèle, les sociétés cotées dédiées à la détention d’ETH, totalisent presque 5 millions d’ETH (plus de 15 milliards de dollars). Certaines envisagent d’allouer une partie de leurs réserves à la DeFi pour générer du rendement.


Un cadre règlementaire plus clair aux Etats Unis

Les États-Unis ont clarifié le cadre réglementaire avec deux textes majeurs : le GENIUS Act, qui encadre strictement les stablecoins, et le CLARITY Act, qui vise à mettre fin au conflit SEC/CFTC et propose un cadre plus lisible pour la DeFi. Comme Ethereum concentre la majorité de l’activité stablecoin et DeFi, ces avancées renforcent encore son rôle central dans l’infrastructure financière mondiale.


Tokenisation

Un point sur les indices SP 500 onchain

Pourquoi le SP 500 ?

Le S&P 500 est l’indice le plus suivi au monde, couvrant 80 % du marché américain et servant de référence aux investisseurs. Le tokeniser répond à une logique simple : offrir une version accessible en continu, transparente et plus ouverte que les ETF traditionnels.


L'avantage d'un indice tokenisé

On-chain, l’indice peut être acheté ou vendu 24h/24 sans dépendre des horaires de Wall Street, et chaque opération est inscrite dans un smart contract, ce qui renforce la traçabilité et la visibilité sur le produit. Plus besoin non plus de passer par un broker pour quiconque en mesure de s'exposer directement à la DeFi.


Les offres disponibles

Mais un enjeu émerge : toutes les versions tokenisées du S&P 500 se valent-elles ? Plusieurs acteurs proposent déjà leur propre déclinaison — bCSPX (Backed), SPYX (xStocks), SPXA (Centrifuge), SPYON (Ondo) — avec des architectures, des garanties et des niveaux de conformité très différents.

Pour en savoir plus :

L'article The Big Whale