La Crypto, outil des criminels
Vraiment ?
Une situation paradoxale
La blockchain et les possibilités qu’elle offre sont, bien évidemment, utilisées par des réseaux criminels. La situation est cependant paradoxale quand on sait que la transparence des transactions inscrites sur la blockchain est totale.
La blockchain : le paradis du gendarme
De ce fait, les flux sont traçables, les intermédiaires identifiables instantanément. Sur la blockchain, pas de société écran pour freiner les investigations. Qui plus est, et peut-être surtout, les transferts crypto-fiat et fiat-crypto ne peuvent s’effectuer que via des intermédiaires régulés qui exigent un KYC pour toute opération.
Sécurité versus confidentialité
Des sociétés comme Chainalysis ou TRM Labs fournissent, en outre, des outils avancés permettant de traquer les activités comme jamais auparavant. En fait, le vrai débat concerne la protection de la vie privée des utilisateurs : disposer de l’adresse publique d’un portefeuille permet, en effet, à chacun d’en scruter les moindres mouvements.
Les Trackers Crypto
L'essentiel à savoir
Pourquoi pas d’ETF crypto en Europe ?
Les ETF sont soumis en Europe à des obligations de diversification pour être labellisés UCITS. Or, cette condition ne peut pas être remplie par un ETF Bitcoin par définition puisqu’il expose l’investisseur à un seul actif.
Des ETP disponibles depuis 2018
Cependant, une autre catégorie d’ETP disponibles en Europe, les ETC, permet de s’exposer à un tracker en logeant ses actifs dans un compte titre, un PER ou une UC d’assurance vie luxembourgeoise.
L’avantage de l’exposition indirecte
Il est d’abord fiscal : l’investisseur n’a pas à gérer le calcul de son éventuelle plus value, c’est l’émetteur qui lui fournira son IFU en fin d’année. Par ailleurs, contrairement à l’investissement direct, les moins values peuvent être reportées pendant 10 ans.
Bitcoin
Un point sur l'adoption
L’adoption par les Etats
Si les USA ont annoncé leur volonté de se constituer une réserve stratégique en Bitcoin, cela ne concerne, pour le moment, que les actifs saisis. En revanche, certains Etats américains ont une approche beaucoup plus pro-active (Arizona, New Hampshire). Au-delà, d’autres pays emboîtent le pas (Pologne, Brunei, …).
L’adoption via les ETF
En termes d’AUM mondial cumulé, l’ensemble des ETP représentent désormais 200 milliards de dollars d’encours, dont seulement 10% sur l’Europe. Depuis quelques mois désormais, ces inflows massifs sont principalement le fait d’institutionnels (banques privées, fonds de pension US, …).
Un choc d’offre en vue ?
Sur les 20 millions de bitcoins en circulation, 14 millions n’ont pas bougé depuis plus de 6 mois. L’actif connait un phénomène massif de thésaurisation qui n’est plus compensé par l’émission de nouveaux bitcoins alors que la demande ne cesse de croître.
ORIAS
Le rapport 2024
De plus en plus de CIF
Plus de 7.000 CIF sont enregistrés à l’ORIAS fin 2024. Ce chiffre est en progression de plus de 5% par rapport à l’année précédente. L’ANACOFI et le CNEF profitent plus spécifiquement de ce solde net positif.
La multi-activité : le modèle dominant
Avec plus de 118.000 inscriptions au registre, la tendance déjà observée en 2023, d’une multi-activité en progression se confirme. Le cumul CIF, IAS et IOBSP s’installe comme modèle économique dominant.
Une cohorte vieillissante
Majoritairement masculine (77%), la cohorte des CIF est vieillissante (plus de 50 ans de moyenne d’âge) et toujours concentrée sur des pôles urbains importants (Paris, mais aussi Lyon en particulier).
Le minage de Bitcoin
Une solution pour EDF ?
Un problème de demande
Même si cela semble contre-intuitif, la France ne consomme pas assez : les capacités actuelles prennent en compte l’augmentation du parc de voitures électriques qui prend du retard sur les prévisions.
Un besoin de flexibilité
La France a besoin de consommations industrielles pilotables et sensibles au prix pour absorber l'excédent quand il est abondant et s'effacer quand le système se tend.
Le minage, instrument d’optimisation
Le minage de Bitcoin répond à ce critère : c’est un moyen économiquement viable de réduire l’énergie fatale (excédents perdus car difficilement stockables). Après 10 ans de déni, EDF l’a peut-être enfin compris en cédant sa filiale Exaion au mineur américain Mara.

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