De quoi s'agit-il ?

Selon un récent rapport de Ripple, entre 2020 et 2024, les institutions financières traditionnelles ont réalisé 345 investissements dans des startups blockchain. Au sein de ce mouvement d’ensemble, les banques systémiques sont présentes dans 106 des investissements répertoriés, avec une concentration géographique autour des États-Unis et du Japon.


Une rupture

Ce mouvement récent rompt avec l’indifférence voire la franche hostilité qui prévalait jusqu’à récemment. On se souvient des prises de position tonitruantes et définitives du très médiatique CEO de JP Morgan et c’est peu de dire que l’on en est désormais loin. Il faut cependant reconnaître que ce mouvement de fond n’est pas étranger à l’arrivée du Genius Act aux Etats Unis et du règlement européen MiCA qui, chacun, offrent le cadre règlementaire indispensable à l’implication de ces institutions financières.


Et la France ?

Longtemps pionnière dans cette industrie, la France souffre d’un environnement toujours aussi hostile, tout du moins en apparence. Les assureurs acceptant de lister de la crypto dans leurs UC d’assurance vie (même de manière indirecte) sont toujours aussi peu nombreux. Quant aux banques, les grands réseaux sont encore peu présents. On est loin des investissements massifs des américains et même des récentes initiatives espagnoles, suisses ou même allemandes. La Deutsche Bank, pour ne citer que la plus emblématique, prend des initiatives d’une tout autre ampleur que l’émission du très confidentiel EURCV de Forge, filiale de la Société Générale. Il est plus que temps de réagir !